Le Prix du Livre Optimiste récompense chaque année un roman ou un essai d’un auteur francophone publié au cours de l’année écoulée parmi une dizaine d’ouvrages sélectionnés pour leur approche constructive.

Cette année, le jury du Prix du Livre Optimiste réunit des personnalités optimistes :
– Patrick Poivre d’Arvor (Président du jury)
– Florence Cathiard
– Florence Servan-Schreiber
– Yolaine de la Bigne
– Luc Simonet
– Philippe Gabilliet

ParadoxePour sa quatrième édition, le Prix du Livre Optimiste est décerné à Hesna Cailliau pour « Le paradoxe du poisson rouge » sous-titré « une voie chinoise pour réussir », publié aux éditions Saint Simon.

Les membres du jury ont choisi de distinguer cet ouvrage pour son ouverture aux modes de pensée d’une autre partie du monde, et pour la leçon d’humilité et de tolérance qu’il nous donne.

En effet, la Ligue des Optimistes de France défend un état d’esprit positif comme rempart contre la morosité et la résignation. Loin de prôner une attitude béate ou naïve, les membres de la Ligue considèrent que le meilleur est à venir et que nous disposons toujours de ressources pour transformer la réalité.

Le 4ème Prix du Livre Optimiste sera remis à Hesna Cailliau le jeudi 27 août 2015 dans le cadre prestigieux du Château Smith Haut Lafitte, au cœur du vignoble bordelais, en partenariat avec la 21e Université Hommes-Entreprises du CECA (http://universitehommesentreprises.com)

Présentation du livre par l’éditeur : 

« Dans un monde désormais multipolaire et interdépendant, l’heure est venue d’échanger non seulement nos marchandises mais aussi nos sagesses.
Une seule grille d’analyse, la nôtre, est insuffisante pour faire face aux immenses défis qui se présentent.
Or, il y a chez les Chinois des idées et des façons de faire dont nous pourrions nous inspirer à la fois pour notre développement personnel et notre efficience en affaires.
Un détour par ce monde à l’envers du nôtre permet en effet de découvrir des chemins oubliés de sa pensée et même des affinités avec une partie ignorée de nous-mêmes.
En tout cas, voilà l’occasion unique de retrouver l’étonnement philosophique que nos sociétés figées dans leurs certitudes ont perdu.
C’est l’étonnement qui est le déclencheur du changement car il ouvre les portes de l’imagination. »

Synthèse de l’ouvrage :
En Chine, la sagesse se transmet par des paradoxes.
Dans notre tradition gréco-biblique, nous avons été éduqués dans la séparation Esprit/ Comportement/ Nature. Nous envisageons le monde sous un angle manichéen (bien/mal), un monde dans lequel l’Homme, coupé de la nature, n’entend plus les signes de celle-ci et cherche à la dominer.

Or, dans un monde incertain, la pensée rationnelle montre ses limites ; il peut donc être utile de s’intéresser à d’autres modes de pensée.

Les Chinois sont imprégnés de confucianisme/taoïsme/bouddhisme. Dans cette pensée en réseau, les contraires coopèrent. yingyangL’Homme fait partie intégrante de l’univers, les animaux sont source d’enseignement.
Ainsi, la tradition chinoise vénère-t-elle le poisson rouge (la carpe koï) dont la couleur rouge symbolise la joie de vivre.
Le poisson rouge est une voie à suivre pour réussir : dans la symbolique Ying/Yang représente deux carpes koï imbriquées l’une dans l’autre.

1 – Le poisson rouge ne se fixe pas à un port. L’idée est de ne pas s’attacher à des modèles préconçus, car la vie se transforme constamment. Le danger pour les Chinois : vouloir avoir raison, car on s’enferme et on devient sourd et aveugle à son environnement.

2 – Ne pas avoir de but clair et précis pour réussir. Nous sommes confrontés à deux conceptions du temps différentes. En Chine, le temps est cyclique, il n’y a pas de début ni de fin. Se fixer un but est un inconvénient, car on dilapide son énergie pour l’atteindre, et on risque de manquer des opportunités. Il est en effet important de savoir immédiatement changer de cap, lorsque l’opportunité se présente.

3 – Vivre dans l’instant présent. Une seule réalité : ici et maintenant, le Chinois est totalement ce qu’il est dans ce qu’il fait, ce qui lui permet d’être très attentif à tout ce qui se passe autour de lui. Un dicton : « Qui voit l’invisible est capable de l’impossible ». Chez nous, les médias ont tendances à tout brouiller en s’attachant à faire du bruit autour de quelques faits et en laissent passer beaucoup d’autres.

4 – Éviter la ligne droite. Le meilleur moyen de vaincre un obstacle est de le contourner (art du détour et de l’esquive). Alors que dans notre culture, l’Homme qualifié d’intelligent va droit à l’essentiel, tout ce qui est droit met le Chinois mal à l’aise : « Seuls les démons marchent droit. » ou encore « L’arbre tordu vivra sa vie, l’arbre droit finit en planche ».

5 – Culture du groupe. « On n’est heureux qu’en vivant en groupe », « Personne n’est plus intelligent que nous tous ensemble ». Pour créer cette valeur du groupe, l’éducation vise à renforcer la modestie et les liens entre pairs. Il est important de ne pas étaler ses talents, le vrai leader se met en- dessous, c’est une des raisons pour laquelle il n’y a pas de leader charismatique en Chine.

6 – Le poisson rouge se meut avec aisance. Il n’existe pas de principes gravés dans la pierre. La culture chinoise vit avec l’idée du changement, tandis que nous avons construit notre culture sur des certitudes. Cette manière de voir leur permet de mieux vivre l’échec : « qui n’apprend pas à échouer, échoue à apprendre ».

7 – Être calme et serein. Un esprit inquiet est toujours vaincu par un esprit serein. Dans ce sens, la méditation est une extinction du cogito. La méditation est un moyen de retrouver de l’énergie, pour retrouver nos capacités, pour les exploiter, notre tête a besoin d’arrêter sa mécanique intellectuelle. Tandis que nous exaltons la pensée, Bouddha l’appelle « le singe fou » : toujours agité, jamais satisfait.

8 – Remonter à la source. Ne pas perdre les liens avec la tradition permet de mieux s’enraciner pour mieux s’envoler. Dans le sens de la spiritualité, développer l’œil qui voit les choses, car c’est notre oxygène de vie.

Biographie de l’auteur :

Née d’un père turc et d’une mère danoise, Hesna Cailliau est diplômée de Sciences-Po Paris et de sociologie. Universitaire et experte à l’interculturel auprès de chefs d’entreprises, elle a pu constater lors de ses conférences en Asie et en Occident qu' »on ne connait l’âme d’un peuple qu’à travers ses qualités ».
Elle est également auteur du livre « l’Esprit des religions, connaître les religions pour mieux comprendre les hommes » Edition Milan

« Le paradoxe du poisson rouge. Une voie chinoise pour réussir » par Hesna Cailliau – Édition Saint-Simon ; 144 pages ; 16,50€

Sources : http://www.fcefrance.com/kc_files/file/CR_Hesnau_CAILLAU.pdf ;
http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2015/01/22/Le-paradoxe-du-poisson-rouge

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