Une définition de l’optimisme – Extrait du Dictionnaire Philosophique d’André Comte-Sponville

“C’était tellement mieux avant”
Dans les années 80, on l’appelait sinistrose. Plus de trente ans plus tard, le « french bashing » devient un sport dans lequel les Français, incorrigibles masochistes, excellent eux-mêmes. Une longue période de critiques, de haine de soi, de dévalorisation systématique, de défaitisme, de déclinisme. Chômage, faible croissance économique, réchauffement climatique, guerres, menace nucléaire… c’était tellement mieux avant… du moins en apparence.

Chaque époque comprend son lot de violence
Car chaque époque, à bien y regarder, comprenait son lot de violence et de maux et se jugeait sévèrement. « Nous vivons aujourd’hui un temps, des siècles pires que l’âge de fer, à ce point criminels que la nature elle-même n’a pu trouver de noms pour eux et n’a pas trouvé de métal pour la désigner », écrivait déjà Juvénal à la fin du Ier siècle et du début du IIe siècle.
Un peu plus loin, le poète continue. « Déjà du temps d’Homère notre race baissait. La terre ne nourrit plus aujourd’hui que des hommes méchants et chétifs ».

Y-a-t-il une corrélation entre époque et pessimisme ?
Le pessimisme n’est donc pas spécifique à notre époque. Se réfugier dans le souvenir d’un passé fantasmé, d’un âge d’or, nous empêche de voir le monde tel qu’il est, avec ses misères mais aussi avec ses grandeurs. C’est toujours après-coup que le monde nous apparaît plus beau et plus vivable qu’il ne l’était. C’est l’avis également de l’historien Paul Veyne, fin connaisseur du monde gréco-romain. « Le bonheur est insaisissable ; la sagesse des individus sait qu’il n’existe que dans le souvenir… On ne saura qu’après qu’à telle ou telle époque on était heureux sans le savoir ».

Prendre du recul sur l’actualité racontée par les médias
Mais revenons aux temps présents. Sont-ils réellement aussi terribles qu’on nous les présente ? « On », c’est-à-dire les médias, toujours prompts, sous le prétexte que les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne, à relater prioritairement les événements les plus sombres qui constituent notre actualité. Pour répondre à cette question, portons notre regard sur les faits et sur leur compilation et leur traitement sous forme statistique, à l’instar de l’écrivain suédois Johan Norberg dans son ouvrage Non, ce n’était pas mieux avant. Qu’apprenons-nous ? Que par exemple selon la Banque mondiale, la part de la population mondiale vivant avec moins de 1,90 dollar par jour est passée de 44,3 % à 9,6 % (en tenant compte de l’inflation) entre 1981 et 2015. Que la mondialisation a permis à 2 milliards d’êtres humains de doubler leur revenu en 10 ans. Que l’espérance de vie est passée de 65,3 ans en 1990 à 71,5 ans en 2013 dans le monde. Ou encore que l’illettrisme, toujours au niveau mondial, est passé de 80 % en 1800 à 5 % aujourd’hui. Voilà des données objectives, des faits et non des vérités « alternatives ».

Différence entre réalité perçue et faits réels
Comment expliquer alors cette distorsion entre la réalité perçue et les faits ? Pourquoi cédons-nous au pessimisme alors que nombre d’éléments positifs devraient nous inciter à envisager la vie avec confiance ? « Il faut comprendre que le pessimisme ou l’optimisme n’ont rien à voir avec la réalité. Ils sont fonction de la représentation que l’on se fait du réel », nous rappelle justement Boris Cyrulnik.

Etre optimiste, une exigence pour soi
Lire le monde au travers des lunettes de l’optimisme, ce n’est pas nier ou ignorer les aspects les plus sombres de l’Humanité. Ce n’est pas non plus mettre sa foi dans un idéalisme béat — « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » — ni suivre aveuglément les préceptes lénifiants et parfois débilitants issus de la pensée positive. Etre optimiste, c’est d’abord adopter une nouvelle posture qui rompt avec notre fascination pour le sinistre et le cynique, c’est s’évertuer à ne pas se complaire dans les passions tristes. C’est être exigeant envers soi-même, raison pour laquelle Alain ou encore Gramsci parlent « d’optimisme de volonté ».

Maîtriser son destin
Etre optimiste, c’est aussi voir et orienter le monde du bon côté, s’attacher avant tout à ses aspects positifs, c’est-à-dire les plus mobilisateurs pour soi et pour autrui, afin de façonner l’avenir à l’image de ce que l’on voudrait qu’il soit. C’est rendre le futur désirable. Etre optimiste, c’est enfin défier la fatalité, se donner les moyens de transformer les choses, agir pour refuser le pire. Pour toutes ces raisons, l’optimisme est une qualité que les entrepreneurs et les dirigeants doivent impérativement cultiver.

Lionel Meneghin
Source : https://www.forbes.fr/management/etre-optimiste-cest-rendre-le-futur-desirable

ÉVÉNEMENTS ET MANIFESTATIONS POSITIVES

• Mardi 30 novembre à Aix-en-Provence : conférence de Philippe Gabilliet « L’optimisme, une énergie d’audace vers 2022 ! »

À l’heure où la morosité, le scepticisme, le cynisme et le renoncement n’en finissent plus d’alimenter la une des médias, il devient urgent de remettre à l’ordre du jour l’antidote n° 1 à tous les désespoirs : l’optimisme. Que l’on parle ici de l’optimisme d’humeur ou de l’optimisme de volonté, les chercheurs en sciences humaines ont depuis longtemps démontré l’impact de cette attitude mentale sur notre énergie vitale, notre goût de vivre, notre santé et notre longévité, notre relation aux autres et notre capacité à atteindre nos objectifs personnels et professionnels.

À l’issue de cette conférence, les participants seront en mesure d’appréhender les mécanismes de l’attitude optimiste ainsi que son impact dans les relations de travail, ils auront mieux compris comment articuler optimisme et pessimisme dans des situations réelles et ils disposeront de cinq stratégies permettant de développer un état d’esprit d’optimisme opérationnel dans leur entourage, qu’il soit professionnel ou personnel.

Professeur-associé à ESCP Business School, Philippe Gabilliet est co-fondateur et porte-parole de la Ligue des Optimistes de France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur ses thèmes de prédilection dont Éloge de l’Optimisme (2010, 2018), Éloge de la Chance (2012), Éloge de l’Audace (2015) et Éloge de l’inattendu (2021), tous parus aux éditions Saint-Simon.

Rendez-vous mardi 30 novembre de 19h à 21h à Thecamp, rue Denis Papin, 13100 Aix-en-Provence
Entrée 15 €
Réservation : https://www.billetweb.fr/conference-fulgurances-avec-philippe-gabilliet-l-optimisme-une-energie-d-audace-pour-2022

• Vendredi 3 décembre de 11h30 à 12h15 : webinaire « L’optimisme, une énergie d’audace pour temps de changement ! » 

Conférence animée par Philippe Gabilliet, Professeur à ESP Europe et Pascal Pagès, Ingénieur d’affaires ESCP Business School.

Regarder le monde en optimiste, c’est anticiper la possibilité du meilleur, dans les périodes complexes et c’est croire dans le pouvoir de la volonté et de l’audace sur les événements.
Il est urgent, à l’heure de nouvelles frilosités et des nouveaux conformismes, de redonner à l’audace la place qu’elle mérite. Dans le monde de plus en plus normé qui est le nôtre, l’heure est venue de tenter de rebondir afin de nourrir notre audace de vivre et nous préparer aux inattendus de « l’après ».

Philippe Gabilliet nous propose 5 pistes de réflexion issues de la psychologie positive :
1. Comment se centrer sur nos points forts,
2. Parier sur les possibles cachés (et donc à découvrir), surtout quand tout apparaît impossible,
3. Revendiquer en toutes circonstances la puissance de l’imperfection créative,
4. Rester individuellement et collectivement disponibles à l’imprévu et à ses opportunités potentielles,
5. Donner aux autres le droit à l’audace en les aidant à défier leurs propres zones de confort.

Inscription gratuite sur https://webikeo.fr/webinar/l-optimisme-une-energie-d-audace-pour-temps-de-changement-30

• Interview optimiste sur AirZen radio
AirZen, la nouvelle radio positive partenaire de la Ligue des Optimistes de France a publié sa première interview optimiste avec Yves de Montbron, sous la forme de 3 courts audios faciles à écouter, motivants et ressourçants : «L’optimisme : une faculté que l’on décide ou non d’activer au travail».
À l’avenir, c’est au rythme d’une fois par mois qu’AirZen radio publiera l’interview d’un Délégué ou sympathisant de la Ligue des Optimistes de France. Restez connectés !

AirZen radio

(cliquez sur l’image pour écouter l’interview sur AirZen Radio)

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