Jacques Lecomte : « Arrêtons le catastrophisme et montrons ce qui marche ! »
Dans « Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez ! », le psychologue met en évidence les progrès de l’humanité et fustige les prophètes de malheur. Entretien.

En novembre dernier, Le Point consacrait sa couverture à l’iconoclaste livre Progress de l’essayiste suédois Johan Norbert (relire la Lettr’Optimiste du 20-11-2016 et la Lettr’Optimiste du 27-11-2016), qui expliquait, chiffres à l’appui, que, malgré le pessimisme ambiant, l’humanité n’a jamais été aussi en bonne santé, riche, tolérante, libre et éduquée.
Quelques mois plus tard, le champion français de la psychologie positive, Jacques Lecomte, tente lui aussi de faire entendre de bonnes nouvelles avec « Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez ! ». Une compilation de statistiques, d’infographies et de rapports d’experts sur la pauvreté, l’éducation, les épidémies, l’environnement ou la violence qui contrecarre les idées reçues déclinistes.
Entretien.

Le Point.fr : Comment vous est venue l’idée de ce livre, alors que la France est l’un des pays les plus pessimistes au monde ?
Jacques Lecomte : La raison, c’est l’année 2015. Après les deux vagues d’attentats, tout le monde, dans les médias comme dans mon entourage, répétait que c’était une année pourrie. Or, à l’été 2015 a paru un document dont les médias ont peu parlé, mais à mon avis essentiel : le rapport de l’ONU sur les objectifs du Millénaire pour le développement. Huit objectifs avaient été fixés en 2000 et on devait faire un bilan quinze ans après. Les résultats sont clairs : l’humanité va mieux. Deux milliards de personnes ont échappé à la famine, plus d’un milliard ont évité la grande pauvreté, le paludisme a massivement baissé avec une mortalité ayant diminué de 60 % entre 2000 et 2015. Il y a un progrès énorme.

Pour la planète, c’est, certes, plus compliqué. Le réchauffement climatique s’est aggravé, mais il y a des domaines où ça va mieux comme l’ozone ou le ralentissement de la déforestation, le niveau de déforestation en Amazonie brésilienne ayant notamment chuté de près de 80 % entre 2004 et 2012. Il y a donc un paradoxe entre la focalisation négative sur 2015 et un bilan positif sur les grands objectifs pour l’humanité. Bien sûr, près de 150 personnes cette année-là en France sont mortes du fait des attentats. C’est dramatique. Mais, comparé à 2 milliards de personnes qui sortent de la faim, c’est mathématiquement incommensurable. Il ne s’agit pas de minimiser, mais de nuancer par rapport à l’ensemble de la planète et de ne pas se focaliser uniquement sur ce qui ne va pas.

Comment votre éditeur a-t-il reçu ce projet ?
Avec enthousiasme ! Mais je vais vous raconter une petite anecdote : un collègue de mon éditrice lui a dit : « Ah là, Jacques Lecomte a fumé la moquette ! » Ça montre que quand vous mettez en avant un certain nombre de données positives, c’est tellement à contre-courant du discours ambiant que ça paraît fou. Après avoir lu le livre, cet homme a complètement changé d’avis, car il s’est rendu compte qu’il se trompait sur l’état de notre monde. C’est d’ailleurs aussi mon cas : je pensais titrer mon livre Le monde va mieux que vous ne le croyez. Mais à la suite de toutes mes lectures sur le sujet, j’ai finalement écrit « beaucoup mieux ».

Différentes études montrent que la grande majorité des gens est persuadée que l’extrême pauvreté a doublé, alors qu’elle est passée de 44 % de la population mondiale en 1981 à moins de 10 % aujourd’hui, selon la Banque mondiale…
Cela vient essentiellement des médias qui nous montrent surtout ce qui ne va pas dans le monde. On connaît l’argument qui consiste à dire : « Nous, on n’est pas là pour parler des trains qui arrivent à l’heure, mais de ceux qui sont en retard. » D’accord, mais dans ce cas, parlez aussi des trains qui arrivent en avance ! Prenez l’exemple de l’environnement. Aujourd’hui, on a le réchauffement climatique qui doit détruire l’humanité, mais avant, les médias se focalisaient sur les pluies acides et le trou dans la couche d’ozone. Or, on n’en parle plus, car la couche est en train de se reconstituer ! Quand je fais des conférences, je demande qui connaît Slobodan Milosevic. Presque tout le monde lève la main. Ensuite, je leur demande qui connaît Boris Tadic. Tout le monde sèche. Pourtant, opposant à Milosevic puis président de la Serbie pendant huit ans, il a fait autant de bien pour cette région du monde que Milosevic a fait de mal !

Prenons l’exemple du sida : les médias ne veulent pas annoncer de trop bonnes nouvelles, de peur que les gens se relâchent dans les dons comme dans la protection…
C’est vrai, mais globalement, ça ne fonctionne pas comme ça. Les messages catastrophistes ont un aspect positif en donnant l’alerte. Mais ce que montrent les études psychologiques, c’est qu’une fois un certain niveau dépassé, le trop-plein d’informations catastrophistes a l’effet inverse de ce que l’on souhaite, en créant un sentiment de fatalisme. Les gens estiment que puisque la catastrophe est inéluctable, ça ne sert plus à rien de faire quelque chose. Si vous montrez des photos d’ours blanc sur un glacier en train de fondre ou de zones désertiques, les gens se sentent alertés, mais estiment qu’ils ne peuvent rien faire à titre personnel. Mais si on leur montre des éoliennes, des transports en commun, ça les engage à adopter des comportements écologiquement responsables.

Vous préférez donc le documentaire Demain au Syndrome du Titanic de Nicolas Hulot…
À un moment donné, les films alarmistes comme ceux de Nicolas Hulot sont nécessaires. Mais il y aussi un moment où il faut des films comme Demain. Une étude montre que diffuser plus d’informations catastrophistes par rapport au réchauffement climatique augmente le niveau de climatoscepticisme. Il faut donc arrêter ce catastrophisme et montrer ce qui marche. Dans le livre, j’essaye de faire passer trois messages essentiels. Le premier, c’est que le monde va mieux qu’on ne le pense. Le deuxième, c’est que ça ne veut pas dire que tout est parfait dans le meilleur des mondes. Je ne suis pas naïf. Dans pratiquement chaque chapitre, je termine d’ailleurs par un paragraphe intitulé « la prudence reste de mise ». Enfin, troisièmement, puisque des choses fonctionnent, essayons de comprendre leur mécanisme pour les transposer à d’autres domaines.
L’exemple typique, c’est la couche d’ozone, la plus belle réussite environnementale de l’humanité. Aujourd’hui, nous produisons seulement de 2 à 3 % des produits nocifs par rapport à 1987. À tel point qu’on pense qu’en 2050, la couche d’ozone retrouvera son niveau initial sur la majeure partie du globe, sauf peut-être en Antarctique. Que s’est-il passé ? Dans les années 80, des scientifiques ont alerté les industriels sur ce problème, étant repris par des associations et des agences environnementales. Les industriels ont d’abord fait le dos rond. Mais la pression de la société civile a été telle que Mostafa Kamal Tolba, alors directeur du programme des Nations unies pour l’environnement, est arrivé à réunir tout le monde autour de la table, ce qui donne en 1987 le fameux protocole de Montréal. Certains prédisaient que ça ne marcherait pas, l’accord étant non contraignant. Or, Tolba a fait ce pari en pensant que ça inciterait plus de parties à participer. Et c’est ce qui s’est passé.

Peut-on en tirer des leçons ?
Le réchauffement climatique est évidemment un problème plus compliqué. Mais on a aussi critiqué l’accord non contraignant de la COP21. Or, la COP22 a très rapidement validé des engagements environnementaux forts. Ce qu’il y a de très intéressant, c’est que l’arrivée au pouvoir de Trump, climatosceptique avéré, n’a pas changé la donne. Tout le monde maintient ses engagements, et la Chine est même en train de prendre le leadership environnemental mondial ! Le charbon, moteur de son développement, y est remis en cause. Et quelques jours après l’élection de Trump, les patrons de 360 entreprises internationales ont fait une déclaration commune appelant Trump à respecter les accords de Paris. Même si cette élection n’est pas une bonne affaire pour la planète, je ne suis donc pas certain qu’il arrive facilement à mettre en œuvre sa politique climatosceptique.

La violence diminue elle aussi, comme l’a montré Steven Pinker en 2011 dans son magistral The Better Angels of Our Nature, qui, bonne nouvelle, sera enfin traduit en français cette année chez votre éditeur, Les Arènes.
C’est là que les données statistiques sont importantes. Ce qui a augmenté, c’est le pourcentage de faits divers dans les journaux télévisés. En revanche, le nombre d’homicides a diminué. Entre 1994 et 2013, le taux d’homicides a baissé de 65 % en région parisienne ! Ce sont des nombres incontestables, qui proviennent de l’Institut médico-légal.

Le terrorisme en hausse dans le monde, mais vous le relativisez. En 2015, année tragique en France, il y a eu 147 morts par attentats, contre 3 616 morts sur la route ou 73 000 décès dus au tabac…
Quel est le but des terroristes ? C’est moins de tuer que de terroriser. La meilleure preuve, c’est qu’ils ne font pas d’attaques stratégiques contre des cibles comme le ministère de la Défense, mais ils choisissent le Bataclan ou des cafés. Tout le monde peut être victime, ce qui a un impact beaucoup plus fort. Je ne conteste pas qu’émotionnellement les attentats sont plus marquants que les morts sur la route. Mais il faut aussi voir rationnellement le terrorisme, qui tue très peu de personnes. En 2015, année la plus dramatique pour la France, c’est 500 fois moins de morts par le terrorisme que par le tabac ! Les industriels du tabac sont des serial killers bien plus efficaces. En mettant tellement l’accent sur la réaction émotionnelle suite à des attentats, nous faisons le jeu des terroristes. Il faudrait leur accorder moins d’importance…

Mais on ne peut pas censurer un attentat !
Entre faire la une des journaux pendant quinze jours et censurer, il y a un juste milieu, je crois. Un attentat qui va toucher une dizaine de personnes devrait être réservé à la rubrique des faits divers. Car, sinon, on devrait aussi faire des unes sur les accidents de la route ou les maladies du tabac. La réaction de la société civile en 2015 a d’ailleurs été extrêmement pondérée, en évitant la peur et les appels à la haine. En revanche, les positions des responsables politiques de tout bord ont fait le jeu des terroristes.

Vous citez John Mueller, professeur américain de sciences politiques, qui explique que les réactions aux attentats sont au final une menace plus grande que les attentats eux-mêmes…
Effectivement. Après l’attentat du World Trade Center en 2001, on a calculé que, comme beaucoup de personnes n’ont plus voulu prendre l’avion, il y a eu une augmentation des morts sur la route. Autre exemple : les enveloppes à l’anthrax ont créé une psychose planétaire dans les administrations. Il y a eu énormément de bruit autour du bio-terrorisme, alors que, dans les faits, il représente une menace minuscule. Résultat, l’État américain y a consacré d’importants budgets, au détriment des maladies infectieuses. Voilà des effets pervers d’une réaction forte face au terrorisme. Il faut savoir raison garder !

Vous relativisez aussi la « sixième extinction », formule qui s’est imposée chez les défenseurs de la diversité animale…
D’abord, il faut avoir un peu de recul. Une dizaine de prédictions catastrophiques sur la biodiversité ne se sont pas produites. Norman Myers a annoncé en 1979 la disparition d’un million d’espèces avant l’an 2000. Paul et Anne Ehrlich ont, eux, déclaré en 1981 que les éléphants, les rhinocéros ou les girafes auront disparu avant le nouveau millénaire. Voilà qui invite à la prudence quand on entend aujourd’hui cette prophétie sur une « sixième extinction ». Ensuite, quand on parle d’extinction des espèces, on pense évidemment tout de suite aux gorilles, aux pandas, aux éléphants ou aux ours blancs. Que sont-ils ? Des mammifères. On pense aussi aux abeilles, qui sont utiles aux êtres humains. Personne ne se soucie des moustiques. Même les plus acharnés des environnementalistes ont une vision très anthropocentrée de la biodiversité. On oublie que la majorité des espèces sur terre sont des insectes, des araignées, que peu de gens défendent. Qui est prêt à héberger sur son corps des morpions, dont l’espèce diminue en raison de l’hygiène ?
Oui, bien sûr, il y a un vrai problème : la diminution des populations animales. Mais peu d’espèces disparaissent complètement. Pourquoi ? Parce qu’il y a un système d’alerte. Les organisations environnementales jouent leur rôle, entraînant une prise de conscience des États qui tiennent à protéger les espèces. On parle ainsi peu de la remontée de certaines espèces quasi disparues. En France, il y avait neuf couples de cigognes blanches en 1974, elles sont plus de 1 900 aujourd’hui. Je suis un fan d’ornithologie : quand j’avais 15 ans, les rapaces étaient en diminution dans notre pays et certaines espèces en voie de disparition. Il y avait, par exemple, moins de deux cents couples de faucons pèlerins dans les années 70 et leur population diminuait inexorablement. Aujourd’hui, ils sont de 1 100 à 1 400. Il y a même un nid à la tour Beaugrenelle à Paris et un autre à côté de la gare de la Part-Dieu à Lyon ! Les grues cendrées, qui n’hivernaient plus au début des années 80, sont maintenant plus d’une centaine de milliers. Parmi les espèces emblématiques, je cite aussi les baleines à bosse, qui étaient moins de 5 000 dans les années 60, contre 80 000 aujourd’hui. Il faut citer ces réussites, car elles peuvent en inspirer d’autres.

Vous avez évoqué les prophètes de malheurs. Rentable à court terme, cette profession court le risque de se tromper lourdement à moyen terme. Le biologiste néo-malthusien Paul Ehrlich a ainsi vendu deux millions d’exemplaires de son best-seller La Bombe P, paru en 1968, et dans lequel il annonçait que « des centaines de millions d’êtres humains vont mourir de faim dans les années 70-80 »…
J’ai lu La Bombe P quand le livre est sorti en France. J’étais adolescent et il m’a bouleversé. « Heureusement qu’il y a des bouquins comme ça », me suis-je alors dit. Or, aujourd’hui, je pense que Paul Ehrlich est l’un des plus grands menteurs de l’histoire de l’humanité. Si ses prophéties catastrophiques ne se sont pas réalisées, c’est, selon lui, parce qu’il a fait ce livre. Ce qui est complètement faux. La réalité, c’est que la révolution verte a en Inde, en Chine ou au Bangladesh permis de nourrir des millions de personnes. Il faut bien sûr nuancer, puisqu’on sait qu’il y a eu un important coût écologique avec les pesticides. Aujourd’hui, on peut entrer dans une nouvelle révolution verte qui permet d’avoir des rendements élevés, tout en respectant l’environnement. Mais Ehrlich n’a pas seulement fait des prédictions catastrophistes, il a aussi proposé qu’on stérilise des populations à leur insu en diffusant des produits dans l’eau du robinet. C’est monstrueux ! Il a également lancé l’idée que tous les bébés nés hors mariage soient proposés automatiquement à l’adoption et que leurs mères soient obligées de passer par une procédure d’adoption pour les récupérer. Avec une faible probabilité d’y parvenir, si elles vivaient seules.

Stéphane Foucart, journaliste au Monde spécialiste des questions écologistes, a ressorti Ehrlich du placard en 2013…
Pratiquement toutes les prophéties d’Ehrlich se sont révélées fausses. Il a même perdu un pari célèbre fait avec l’économiste Julian Simon en 1980 sur les prix des métaux dans le futur. Malgré ses erreurs à répétition, il est toujours cité par ceux qui sont obsédés par l’effondrement de notre civilisation. Or, faire baigner les gens dans une atmosphère de peur, voire de terreur, c’est dérouler un tapis rouge pour les politiques autoritaires. Les médias ont un devoir de réflexion important là-dessus. Monter qu’il y a du positif, ce n’est pas naïf, c’est être extrêmement réaliste.

Un mot sur votre histoire personnelle. Vous êtes le champion de la psychologie positive en France, mais vous avez une histoire familiale très sombre, avec un père violent et une enfance dans la terreur. N’avez-vous pas refoulé ça en montrant que le monde est moins noir qu’on ne le croit ?
Quand j’ai publié La Bonté humaine, un journaliste à la radio m’a fait cette remarque : « On voit bien que vous n’avez pas eu de problème dans la vie pour écrire un bouquin pareil. » Je n’ai pas réagi, mais j’avais envie de lui répondre : « Merci, mais j’ai donné. » Depuis, j’ai fait mon « coming out » en termes de malheurs et j’en parle plus facilement. Aujourd’hui, j’assume mon histoire personnelle, car c’est le moteur de ce que je fais. Mais ce n’est pas du refoulement, au contraire. Mon père a donné des coups de pied dans le ventre de ma mère quand elle était enceinte, ce qui a donné deux fausses couches et une sœur handicapée. Il a failli me tuer et a violé mon autre sœur. C’est lourd comme bilan. Mais il a surtout pratiqué la maltraitance psychologique. En travaillant sur la résilience, j’ai découvert que c’était encore plus redoutable que les violences physiques. C’est une ambiance impossible à retranscrire. Ça a fait de moi un jeune révolté, en échec scolaire, et j’ai envisagé de m’engager dans le terrorisme – ce n’était pas Daech à l’époque, mais les mouvements d’extrême gauche. Un jour, j’ai d’ailleurs failli tuer un élève au lycée.

Et puis, le destin a fait qu’en faisant du stop dans le Midi, je suis arrivé dans une ferme où je suis resté cinq ans. C’étaient des gens bienveillants, des protestants attentionnés. Et je suis passé de la haine à l’amour. J’ai une parfaite lucidité sur la capacité de l’être humain à faire le mal. Mais ce dont je me suis rendu compte, c’est qu’il y a aussi l’autre facette, une capacité de l’humain à faire le bien, et c’est ça qui m’intéresse. Vous savez, pendant longtemps, mes modèles absolus étaient des gens comme Martin Luther King ou Gandhi. Maintenant, mon modèle, c’est plutôt Mandela ou Vaclav Havel. C’est-à-dire des personnes qui, même si elles n’avaient pas le goût du pouvoir, ont accepté d’aller jusqu’aux plus hautes responsabilités. Il est plus facile d’être un pur quand on est dans le militantisme d’opposition. Il est beaucoup plus difficile de le rester lorsqu’on a les mains dans le cambouis. Le président Mandela est resté fidèle au militant Nelson. Le président Havel est resté fidèle au militant Vaclav. Voilà qui est encore plus admirable. Lorsque Mandela arrive au pouvoir, il comprend que s’il dit aux Sud-Africains blancs « vous êtes tous des méchants, je vais vous mettre en taule », il y aura un bain de sang. Mais il a fait de ses adversaires des partenaires. Et c’est ça le vrai message révolutionnaire.

Finissons sur une note cynique. Le suicide français, le choc des civilisations, l’identité malheureuse, l’eschatologie écologique se vendent mieux que les bonnes nouvelles…
C’est encore une idée des médias que je conteste. Quels sont les films qui attirent le plus de spectateurs ? Intouchables, Amélie Poulain, Les Choristes...

Oui, mais c’est de la fiction !
OK. Regardez alors le documentaire Demain qui a fait plus d’un million d’entrées, alors que personne ne s’y attendait. Par ailleurs, une étude a montré que les bonnes nouvelles sont aussi celles qui sont le plus relayées sur les réseaux sociaux… Je tiens d’ailleurs à vous remercier pour cet entretien, car si les médias sont aujourd’hui les principaux responsables du pessimisme ambiant, ils peuvent devenir demain les principaux vecteurs d’un sursaut d’espoir et de mobilisation.

Propos recueillis par Thomas Mahler
Source : http://www.lepoint.fr/culture/jacques-lecomte-arretons-le-catastrophisme-et-montrons-ce-qui-marche-21-02-2017-2106418_3.php

Prochains Événements Optimistes :

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Informations et programme : http://www.printempsdeloptimisme.com/
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