PositiveOn entend souvent parler de psychologie positive, mais de quoi s’agit-il exactement ? Définition d’après un article de Martin Seligman et Mihaly Csikszentmihalyi.

Martin Seligman et Mihaly Csikszentmihalyi sont deux psychologues de renom, célèbres pour leurs travaux sur le bonheur et le bien-être. Ils sont les précurseurs de la psychologie positive, un courant qui s’interroge sur les facteurs qui rendent les gens heureux.
La méthodologie s’éloigne de la psychologie classique puisqu’elle ne se concentre plus sur ce qu’il y a de pathologique chez les sujets mais sur ce qu’il y a de sain en chacun d’eux.
En 2000, les chercheurs Seligman et Csikszentmihalyi publient un des articles fondateurs de la psychologie positive.

La psychologie positive : la pièce manquante à l’étude du comportement humain
La psychologie moderne se penche sur les carences, les faiblesses et les angoisses humaines en cherchant à minimiser ou à éliminer la souffrance psychique.
Seligman et Csikszentmihalyi constatent que depuis la seconde guerre mondiale, la psychologie s’est principalement focalisée sur la réparation d’un dysfonctionnement ou d’un trouble. Cette attention centrée vers ce qui est « pathologique » n’a pas permis, selon eux, de considérer l’individu dans la globalité de ses facettes et de ses capacités.

La psychologie positive fait le pari inverse : elle ne projette pas d’éliminer les sources de tous les traumatismes mais ambitionne de maximaliser les émotions positives en se basant sur les potentialités et les vertus de l’homme.

Une psychologie tournée vers les expériences positives
La psychologie positive s’intéresse aux expériences positives de l’existence du sujet que ce soit au passé (bien-être, contentement, satisfaction), au présent (bonheur et expérience optimale) ou au futur (espoir et optimisme).
À l’échelle individuelle, elle étudie, par exemple, la capacité d’aimer, le courage, la persévérance, l’originalité ou la sagesse. Elle prend aussi en compte les qualités civiques de l’individu, son niveau d’altruisme, de tolérance ou bien encore ses aptitudes relationnelles et sa faculté à nouer des liens avec autrui.

Ainsi, pour les auteurs, la psychologie positive doit servir au plus grand nombre, y compris aux personnes « sans troubles apparents » puisque chacun a besoin de modèles, d’exemples et de conseils pour atteindre l’existence la plus épanouie possible.

Une science née dans un jardin
Le récit de la naissance de la psychologie positive est tout aussi charmant que poétique. Le professeur Seligman aurait sans doute beaucoup à dire au Candide de Voltaire.
C’est en cultivant son jardin avec sa petite fille que lui est venue la conviction de revisiter la psychologie et de créer cette nouvelle branche. Alors qu’il tond la pelouse dans une humeur bougonne, l’enfant lui rappelle qu’il peut choisir d’arrêter de râler puisque, elle, peut contrôler ses pleurs.
Cette remarque provoque l’effet d’un électrochoc et va bouleverser le reste de sa carrière. Il réalise qu’il a passé 50 années de sa vie à râler et que le meilleur moyen d’éduquer un enfant n’est pas de le gronder automatiquement lorsqu’il fait des erreurs mais de l’aider à identifier ses forces afin qu’il les évite de lui-même.

Les défis de la psychologie positive
Ces quinze dernières années, la recherche scientifique s’efforce de répondre à certaines questions.
Comment calculer le niveau de bien-être alors qu’il existe des bonheurs à court terme et un sentiment de joie plus durable ? Comment développer une attitude positive dès l’enfance par le biais de la gratitude ? Quelles sont les différences entre « plaisir » et « satisfaction » ? Peut-on parler de bien-être collectif ? Optimisme et réalisme sont-ils compatibles ? Autant d’interrogations que la psychologie positive tente de résoudre depuis le début des années 2000.

D’après un article de Martin E. P. Seligman et Mihaly Csikszentmihalyi que vous pouvez retrouver en anglais sur le site de l’université de Pennsylvanie )
Source : http://www.loptimisme.com/une-introduction-a-la-psychologie-positive/

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