Optimisme-managementL’optimisme représente souvent un critère essentiel d’appréciation, en particulier lorsque l’on recrute un nouveau collaborateur. Certes, les pessimistes ont toujours leur chance, toute entreprise comprenant aussi des postes exigeant de ceux qui les occupent un sens aigu des réalités, voire un haut niveau de prudence et d’évitement du risque. Dans ce genre de fonction, un pessimisme modéré peut même représenter une réelle ressource et un optimisme excessif… un danger patent !

En revanche, dès lors que la mission qui est confiée exige persévérance, prise d’initiative, esprit d’innovation et créativité, l’optimisme réapparaît dans le peloton de tête des critères de choix d’un collaborateur. Il en sera de même si le travail demandé tend à créer des tensions psychologiques (que ce soit avec soi-même ou avec les autres), c’est-à-dire s’il comprend une dose non négligeable d’échecs ou de vexations…

Confrontés à des situations de ce genre, les plus optimistes sauront, mieux que d’autres, trouver le mode d’explication positif qui leur permettra de résister aux frustrations et de trouver les voies permettant de rebondir.

Dans le cadre de sa politique de recrutement, l’entreprise peut donc utiliser l’optimisme comme un critère pertinent de sélection de nouveaux collaborateurs. Mais il ne saurait pour autant être considéré comme une attitude obligatoire, que l’on serait en droit d’exiger de la totalité des employés de l’entreprise. Tous les collaborateurs d’une même organisation ne sont pas obligatoirement optimistes et il arrive même que certains grands optimistes – à la longue – finissent par se fatiguer et se décourager (même si ce n’est, heureusement, que temporaire.)

Donc, si l’optimisme représente pour l’entreprise un vrai capital d’enthousiasme, de motivation et d’énergie, il s’agit aussi d’un capital à protéger afin de le faire fructifier. Ce qu’une entreprise recherche en matière de management, ce sont non seulement des hommes et des femmes optimistes par tempérament, mais surtout des hommes et des femmes capables d’instaurer un mode de direction de leurs équipes orienté sur une dynamique optimiste. Le savoir être rejoint ici le savoir faire, à travers la mise en application de principes de management générateurs d’énergie et d’enthousiasme.

La situation économique et sociale des années récentes engendre de l’anxiété dans la vie professionnelle d’un grand nombre de personnes. Accélération du monde et changements divers, perte des repères anciens et de visibilité sur le futur, crainte de l’obsolescence des compétences et de la disqualification professionnelle, peur de l’imprévisible sous toutes ses formes, tels sont les ingrédients du doute et de la perte de confiance en soi et en la société, terrain d’élection du pessimisme collectif.

Face à cela, insérés dans une organisation qui exige d’eux toujours plus de performance, qu’attendent de leur encadrement les collaborateurs d’une entreprise ? Sans doute trois choses assez simples en fait, mais dont le point commun sera toujours de nourrir la dynamique optimiste, que ce soit celle des individus ou des équipes : des preuves de sens, des marques de réassurance et de confiance ainsi qu’un climat d’optimisme responsable.

Mais à quoi reconnaît-on un manager à la fois optimiste… et responsable ? Tout d’abord au fait que c’est avant tout un manager comme les autres, c’est-à-dire un homme ou une femme qui tente d’atteindre des buts et de produire des résultats à travers la mobilisation d’autres hommes et femmes. Le manager optimiste, comme tout manager, doit donc faire réussir une équipe, c’est-à-dire aider ses membres à atteindre les objectifs fixés, rendre ses collaborateurs plus autonomes quant à leur performance et leur permettre, à terme, d’évoluer professionnellement.

Ce n’est donc pas sur la finalité de son action que le manager optimiste fera la différence mais sur ses principes et méthodes d’action. On pourra globalement reconnaître un manager optimiste à travers quatre attitudes fondamentales, qui structurent au quotidien sa relation avec les membres de son équipe.

Premièrement, le manager optimiste concentre l’essentiel de son action sur les « points forts », c’est-à-dire sur les qualités des personnes ainsi que sur leur potentiel.

Deuxièmement, il privilégie les solutions partielles, dès lors qu’elles sont efficaces. Troisièmement, il traque les « petites victoires » au quotidien. Et enfin, quatrième attitude : le manager optimiste encourage sans cesse la créativité, la prise de risque et la persévérance.

Bref, le manager optimiste est celui dont on pourra dire : « Il a donné envie d’essayer, a permis de ne pas réussir tout de suite, et a poussé à recommencer jusqu’à ce que la partie soit gagnée ! »

Source : http://www.caribmag.fr/2012/01/loptimisme-une-cle-pour-temps-de-crise-par-philippe-gabilliet/

Et vous, qu’en pensez-vous ?
Comment managez-vous en optimiste ?
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