PenseesRevigorantes

« Autant l’optimisme béat, c’est-a-dire inactif est une sottise, autant l’optimisme, compagnon de l’effort, est légitime » Léon Daudet

Dans nos sociétés dépressives apparaissent de nouveaux conseillers qui font profession d’optimisme. Et assurément, l’optimisme est un antidote à la morosité.

Reste à savoir comment celui-ci est administré.
Il y a en effet les tenants du « tout est possible », du « chacun peut devenir une personne remarquable », les tenants de la prédiction autoréalisatrice (ce que Merton appelait la prophétie qui s’exauce, et que les Américains nomment la self-fulfilling prophecy)…

Le risque que prennent ces acharnés de l’optimisme à tout prix, c’est de conduire des personnes dans le désarroi à croire à la toute-puissance de l’autosuggestion. Il ne suffit pas d’aborder chaque jour nouveau par des incantations du style : « Ça va marcher, ça va marcher » ou « J’y arriverai, j’y arriverai », pour que ça marche effectivement et que l’on y arrive !

Au même titre que le rêve devient stérile s’il dégénère en rêvasserie, mais extrêmement fécond s’il devient un rêve actif, l’optimisme peut finir en dépression s’il n’est qu’une attitude compensatoire, alors qu’il peut authentiquement transfigurer la réalité s’il est perpétuellement nourri par l’effort.

François Garagnon – « Les pensées revigorantes » (Monte-Cristo éditions)

Et vous, qu’en pensez-vous ?
Savez-vous pratiquer un optimisme d’action ?
Comment faites-vous ?
Vous pouvez réagir en laissant un commentaire.