Aujourd’hui, l’optimisme pâtit d’une mauvaise presse ; lorsqu’il ne passe que pour de la bêtise, on le croit provoqué par l’absence de lucidité.
Dans certains milieux, on va jusqu’à décerner un prix d’intelligence au nihiliste, à celui qui crache sur l’existence, au clown sinistre qui exprime « bof », au boudeur qui radote : « de toute façon, ça va mal et ça finira mal ».

On néglige que l’optimisme et le pessimisme partent d’un constat identique : la douleur, le mal, la précarité de notre vigueur, la brièveté de nos jours.
Tandis que le pessimisme consent à la mollesse, se rend complice du négatif, se noie sans résister, l’optimiste, par un coup de rein énergique, tente d’émerger, cherchant le chemin du salut. Revenir à la surface, ce n’est pas se révéler « superficiel », mais remonter des profondeurs sombres pour se maintenir, sous le soleil de midi, d’une façon qui permet de respirer.

Extrait de Ma vie avec Mozart d’Eric-Emmanuel Schmidt.
Ce texte nous a été envoyé par un fidèle lecteur, Philippe Détrie.
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