Une bonne raison de rester optimiste ? Non, trois ! Face au covid-19, préserver son mental du catastrophisme et même cultiver l’optimisme, c’est possible. C’est ce que nous rappelait le politologue et consultant Eddy Fougier dans un article publié en 2021 sur le HuffPost.

Entre mauvaises nouvelles, catastrophes climatiques et variants, la morosité pourrait se faire plus prégnante. Que nenni ! Pour y remédier, Eddy Fougier propose d’adopter quelques gestes barrières inédits…

Ne pas s’exposer abusivement aux mauvaises nouvelles

Le premier d’entre eux consiste à ne pas s’exposer excessivement aux informations, bien souvent anxiogènes. Une utilisation raisonnée permettra de connaitre l’état du monde sans se mettre dans tous ses états.  Notre cerveau est, en effet, spontanément attiré par les informations négatives or, une trop grande exposition à ces nouvelles a un impact néfaste pour notre santé mentale, mais aussi physique. Le Dr Guillaume Fond, psychiatre et chercheur au CHU de Marseille, expliquait ainsi récemment que « La catastrophe fascine ! Il y a un effet d’amplification de ces informations négatives qui, répétées au quotidien, finissent par donner le sentiment de vivre dans un monde en perdition [..] C’est le sentiment d’impuissance qui fait le plus de dégâts sur le plan psychique ». Cela implique, notamment, de se restreindre un peu et de consulter des informations plus positives.

Changer de point de vue

Eddy Fougier poursuit avec un second geste barrière : Dans le contexte pandémique actuel, mais aussi en raison des inquiétudes vis-à-vis du changement climatique, il faut distinguer « catastrophisme ontologique » et « catastrophisme méthodologique » (Catherine et Raphaël Larrère, Le pire n’est pas certain. Essai sur l’aveuglement catastrophiste – Premier Parallèle, 2020). Le premier induit que le pire est inévitable, tandis que le second permet d’envisager l’ensemble des scénarios, y compris le pire, afin de l’éviter ou de s’y préparer. C’est la voie de l’action, recommandée, notamment, par Tali Sharot, chercheuse en psychologie et neurosciences. « La peur peut bloquer […] Par contre, j’agis quand je pense que je peux changer le monde. » De même, alors qu’il est de plus en plus question d’éco-anxiété, le Dr Alice Desbiolles (auteure de L’Eco-anxiété. Vivre sereinement dans un monde abîmé – Fayard, 2020) rappelle qu’on peut être à la fois éco-anxieux et optimiste : « Ce n’est pas parce que l’on est en proie à certains questionnements que l’on doit s’empêcher de vivre. Je vois l’éco-anxiété comme une nouvelle forme d’humanisme, plus inclusive et moins anthropocentrée. C’est une invitation à repenser notre rapport à la nature, au monde, notre manière d’apprendre et d’enseigner ». Bref ! Tout reste à inventer !

Un optimisme raisonné et proactif

Le troisième geste barrière recommandé par Eddy Fougier est la nécessité de cultiver un optimisme raisonné tant à titre individuel que collectif. Pour le spécialiste de l’optimisme Philippe Gabilliet, il s’agit « d’une attitude qui conduit à aborder les choses dans un état d’esprit de confiance et de pro-action, à se dire ‘je suis confiant dans l’avenir et convaincu qu’en cas de problème, je trouverai des solutions’. »

Bonne semaine à tous !