« Ne vous laissez pas anéantir par les tragédies de votre vie » dit Philippe Croizon, « l’homme en kit », comme il se surnomme.

En 1994, à 26 ans, Philippe Croizon est victime d’un terrible accident : alors qu’il change son antenne de télévision sur le toit de sa maison, il reçoit une décharge électrique de 20 000 volts qui le laisse pour mort.

S’en suivent des mois et des mois d’hospitalisation, des dizaines d’heures d’opérations, des centaines de jours d’inlassable rééducation… Une bataille entre le corps et l’esprit pour parvenir à surmonter l’insurmontable : être amputé des quatres membres.

Alors débute son combat. Un combat contre l’adversité, un combat pour démontrer qu’un handicapé est avant tout un être humain parfaitement capable d’égaler bien des valides, tant moralement que physiquement. Dix ans au cours desquels il écrira un livre, « J’ai décidé de vivre », paru en 2006.

Et ainsi, avec un courage exemplaire, une volonté farouche et un moral d’acier, il a réappris à marcher avec des prothèses, à pratiquer la plongée sous-marine, sauter en parachute…

Ce père de deux enfants veut accomplir un exploit « pour moi, les miens et tous mes compagnons d’infortune qui n’ont plus goût à la vie » dit-il, en expliquant qu’il a voulu continuer à vivre « avec gaieté, optimisme et dérision ».

Le 18 septembre 2010, à 42 ans, après une longue préparation, il traverse la Manche à la nage entre Folkestone et Cap Gris Nez, soit 33 km en 13 heures et 26 minutes, à l’aide de prothèses spéciales, de palmes en carbone et titane et revêtu d’une combinaison thermique.

La nouvelle de sa performance fait rapidement le tour du monde et une nouvelle vie commence pour lui : celle d’un homme public, érigé en exemple de courage et de dépassement de soi.

Mais Philippe Croizon est un homme de défi. Pas question de s’arrêter là. Quelques mois après sa traversée de la Manche, il décide avec son comparse et ami Arnaud Chassery de se lancer dans une nouvelle aventure incroyable : relier les 5 continents à la nage (Océanie-Asie, Afrique-Asie, Europe-Afrique, Asie-Amérique).
Voir http://www.nageraudeladesfrontieres.com/

Ce nouveau défi, c’est :
– Plus de 85 km de nage,
– Affronter des courants violents,
– Evoluer dans des eaux très chaudes (jusqu’à 26°C en Mer Rouge) ou très froides (entre 0°C et 3°C dans le détroit de Béring),
– La peur de rencontrer des requins, des orques ou des méduses au venin mortel.

« Je fais ça pour moi mais aussi pour établir un exemple. Je veux montrer aux gens qui souffrent que c’est faisable, que tu dois toujours te battre », a-t-il expliqué en septembre 2010 après sa traversée de la Manche.

Pour découvrir cette personnalité optimiste et ses exploits, regardez « Nager au-delà des frontières » dans Thalassa sur France3 ce vendredi 30 novembre à 20h45 (extrait sur www.thalassa.france3.fr).
Ce film a reçu le Grand prix du public au dernier festival du film d’aventures de la Rochelle.

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Comment surmontez-vous positivement les épreuves de la vie ?
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