En France, quand on demande aux gens d’indiquer leur niveau de satisfaction dans la vie, ils répondent en moyenne 7,3 sur 10 selon l’INSEE. La satisfaction augmente avec le niveau de vie, mais plus il est élevé, plus le gain de satisfaction est faible, et d’autres dimensions que le revenu interviennent. Les conditions de vie matérielles sont, parmi les facteurs mesurés, celui qui joue le plus sur le bien-être ressenti. Viennent ensuite la santé, le travail et la famille.

Les déterminants de la satisfaction dans la vie sont nombreux : la situation financière, la santé, les relations sociales ou encore les libertés individuelles ou la justice.
On peut réaliser des études sur la qualité de vie au moyen de deux types d’indicateurs.

Indicateurs objectifs et indicateurs subjectifs de qualité de vie

Les indicateurs de qualité de vie dits « objectifs » sont des indicateurs sur des faits précis et mesurables. Par exemple, on demande aux personnes si leur logement présente certains défauts, si elles restreignent leur consommation de tel type de bien ou service pour des raisons financières, si elles pâtissent de difficultés budgétaires ou de conditions de travail difficiles, etc. On interroge également sur la fréquence des contacts avec les amis, les pratiques sportives, etc.

Les indicateurs de qualité de vie dits « subjectifs » ont moins à voir avec les faits qu’avec le ressenti des personnes ; ils mesurent un sentiment personnel. Ils consistent à demander aux personnes d’évaluer leur satisfaction dans la vie en général ou bien dans certains domaines plus précis de l’existence, sur une échelle de 0 à 10. Un indicateur de bien-être subjectif mesure donc l’évaluation que les gens font de leur propre qualité de vie, compte tenu de leurs valeurs et préférences ou de leur vécu.

Les plus aisés ont une plus grande satisfaction en moyenne, mais plus le revenu est élevé, moins la satisfaction augmente.

L’indicateur traditionnel est la satisfaction dans la vie en général. La question posée dans l’enquête est la suivante : « sur une échelle allant de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (très satisfait), indiquez votre satisfaction concernant la vie que vous menez actuellement ».

En 2010, la satisfaction moyenne est de 7,3. Les répondants utilisent majoritairement la partie haute de l’échelle : 92 % déclarent en effet un niveau de satisfaction supérieur ou égal à 5. Les réponses sont également très concentrées puisque 60 % des personnes attribuent une note entre 7 et 9.

La satisfaction dans la vie tend à s’accroître avec le niveau de vie, passant de 6 en moyenne pour les 10 % de personnes les plus modestes à 7,8 en moyenne pour les 10 % les plus aisée.

Les difficultés matérielles pèsent fortement sur la satisfaction dans la vie

L’enquête SRCV suit annuellement 27 indicateurs élémentaires de difficultés dans l’existence qui peuvent être regroupés en quatre sous-dimensions :
– Les contraintes budgétaires (par exemple ne pas pouvoir faire face aux dépenses courantes sans découvert bancaire),
– Les retards de paiement (par exemple l’impossibilité de payer à temps les factures d’électricité),
– Les restrictions de consommation (par exemple ne pas avoir les moyens financiers de se procurer un certain nombre de consommations élémentaires),
– Et enfin les difficultés de logement (par exemple ne pas disposer du confort élémentaire ou d’un espace suffisant).

L’augmentation du nombre des difficultés matérielles supportées par les individus tend à diminuer leur satisfaction dans la vie :
– Ainsi, les personnes qui appartiennent à un ménage dont le répondant ne déclare aucune des difficultés recensées (21 % de l’ensemble) déclarent-elles en moyenne un niveau de satisfaction de 7,9
– Celles qui pâtissent de cinq difficultés (5 %) ont un niveau moyen de satisfaction dans la vie de 7,0
– Celles qui pâtissent de huit privations (3 %) un niveau de satisfaction moyen de 6
– Les personnes qui supportent dix difficultés ou davantage (7 %) déclarent en moyenne un niveau de satisfaction de 5,14.

La campagne rend-elle plus heureux ?

Les habitants des communes rurales déclarent un niveau de satisfaction moyen de 7,4, ceux des grandes agglomérations de province de 7,1.
Paris, avec sa population plus jeune et qualifiée, est dans une position intermédiaire.

Source : INSEE

Le dossier complet de l’INSEE est ici : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FPORSOC11i_VE41Satis.pdf

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