Soyons optimistes : la santé psychique devient une cause nationale
La santé psychique devient une cause nationale. Est-ce l’explosion du taux de suicide chez les jeunes en France qui a touché la société ?
Tous les délégués de la ligue des optimistes ont en commun la volonté de plus d’inclusion, de compréhension, de destigmatisation de la maladie psychique. Ils ne sont pas les seuls, et leur engagement est fort sincère.
Tout se joue à de multiples niveaux.
Lors de mon passage au MEDEF d’Ille et Vilaine, j’ai aussi pu observer comment cette notion était travaillée dans une institution patronale. A noter également l’engagement des bénévoles au sein de l’UNAFAM. Ils travaillent à promouvoir l’adaptation des familles au contexte douloureux et inscrit dans le temps de la maladie mentale. Faisons en sorte qu’avec le temps ce mot ne sera plus ni une insulte ni un tabou.
Faudra-t-il attendre encore longtemps que nos politiques arrêtent de faire de la politique politicienne ?
Le Gouvernement éphémère de Michel Barnier avait présenté les quatre objectifs prioritaires pour promouvoir la santé mentale.
Deux objectifs généraux pour la santé psychique
- la déstigmatisation, afin de changer le regard des Français sur les troubles psychiques et les troubles mentaux,
- le développement de la prévention et du repérage précoce, par la sensibilisation et la formation dans toutes les sphères de la société,
Deux objectifs pratiques pour qu’elle devienne cause nationale
- l’amélioration de l’accès aux soins partout sur le territoire français, par la gradation des parcours, le développement des nouveaux métiers de la santé mentale. doublement d’ici à trois ans du nombre de maisons des adolescents, qui sont actuellement 125 sur le territoire national, Elles sont financées par les Agences régionales de santé (ARS) et les collectivités locales. Ces structures dédiées à l’écoute et à l’accompagnement des jeunes sur les questions de santé psychique et physique ont vu leurs sollicitations exploser ces deux dernières années.
- l’accompagnement des personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne, comme la formation, l’emploi, le logement, l’accès aux loisirs, etc.
Combien ça coûte, la santé psychique cause nationale ?
La santé mentale coûte cher à la Sécu (25 milliards d’euros, soit le premier poste pour les maladies), mais l’efficience du système est trop faible, au vu du nombre de professionnels et des moyens engagés, estiment le Haut-commissaire comme le Premier ministre.
La passation de pouvoir entre Michel Barnier et le nouveau Premier ministre, François Bayrou, s’est déroulée le 13 décembre 2024. Restons optimiste ! Le travail sera certainement exploité par son équipe, à condition que l’assemblée joue le jeu.
L’optimisme et la santé psychique
L’inclusion positive et la résilience sont des éléments clés qui permettent aux personnes en situation de difficulté psychique de mener une vie épanouissante. Cet article explorera ces liens, en mettant en lumière comment la société peut favoriser une inclusion constructive et comment les individus peuvent cultiver l’espoir malgré les défis.
L’inclusion positive dans la société
L’inclusion positive repose sur l’idée que chaque individu, indépendamment de ses capacités, mérite une place dans la société. Pour cela, plusieurs actions peuvent être entreprises :
- Sensibilisation et Éducation : Informer le grand public sur les réalités du handicap est crucial. Des campagnes de sensibilisation peuvent aider à briser les stéréotypes. Il est important de promouvoir une image positive des personnes en situation de handicap.
- Accessibilité : Améliorer l’accès aux infrastructures, aux transports, et à l’éducation est fondamental. Des aménagements peuvent être réalisés pour rendre les espaces publics et privés plus inclusifs.
- Opportunités d’emploi : Encourager les entreprises à recruter des personnes en situation de handicap permet de favoriser leur autonomie financière et leur intégration sociale. Des programmes de formation adaptés peuvent également être mis en place. Ceci aidera ces personnes à développer leurs compétences.
L’espoir au niveau individuel
Chacun, indépendamment de ses défis, peut cultiver l’espoir en adoptant certaines attitudes :
- Mentalité Positive : Avoir un état d’esprit positif permet de surmonter des moments difficiles. Se concentrer sur les capacités plutôt que sur les limitations peut aider à voir les opportunités plutôt que les obstacles.
- Établissement d’Objectifs : Fixer des objectifs réalistes et réalisables peut donner un sens à la vie quotidienne. Ces objectifs, qu’ils soient petits ou grands, permettent de rester motivé et d’avancer.
- Soutien Social : S’entourer de personnes bienveillantes et compréhensives est essentiel. Les groupes de soutien peuvent offrir un espace d’échange et de partage d’expériences.
Expérience personnelle
La maladie psychique est un handicap invisible et j’ai personnellement accompagné plusieurs personnes. J’ai constaté l’errance thérapeuthique et les effets secondaires des soins prodigués (migraines, problèmes digestifs, prise de poids, stabilisation délicate des effets, désocialisation, perte de confiance etc). Aucune prise en charge, si ce n’est celle que nous trouvons en tant qu’aidants, laborieusement, avec amour et patience, grande patience.
Lors d’une conférence sur l’acupuncture à l’hôpital américain, j’ai été sidérée par la méconnaissance et le scepticisme d’une grande partie de la population, quant au soulagement apporté par une pratique millénaire. Mais nous avançons collectivement.
Remercions Christophe André qui a introduit la méditation, et tous les sportifs qui se battent pour faire reconnaitre et rembourser l’activité physique dans un parcours thérapeuthique.
Je suis fière de parler d’optimisme dans mes conférences aussi bien que du pouvoir de la méditation ou de la littérature.
Conclusion
En somme, l’optimisme et le handicap peuvent coexister de manière harmonieuse grâce à des efforts collectifs et individuels. La société a un rôle crucial à jouer dans la création d’un environnement inclusif. Et chaque personne, quel que soit son parcours, peut trouver des moyens de garder espoir et de faire preuve de résilience.
Et vous qu’attendez-vous de la « santé psychique déclarée grande cause nationale » ?
Excellente journée optimiste et un peu folle 🙂
J’en profite pour vous parler de la maison perchée (découvrez-la, au cas où …).
Florence Ollivier Duchamp
Déléguée Rennes de la ligue des optimistes, conférencière, engagée et romancière.
Actualité littéraire Sortie en novembre 2024 de « Pousser les nuages » disponible sur Fnac, Amazon et toutes les librairies.
Autres titres : grave la pêche , Destinées amoureuses.
Retrouvez-moi le dimanche à 18 H sur le live INSTAGRAM d’Augustin Trapenard, pour vous partager ma passion littéraire.
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La méditation et l’activité physique, je confirme, sont 2 grands atouts dans ce combat. 😊
Chacun prend dans ce combat ce qui lui parle. J’ai appris par mon expérience à ne pas juger, à être patiente, à proposer sans argumenter, ce qui n’est pas dans ma nature de conférencière et négociatrice !!!
👟🩺 Petite précision : on parle d’ « activité physique adaptée », prescrite par un médecin, encadrée par la CPAM et réalisée par des professionnels formés.
Le handicap psychique et l’optimisme seraient des concepts opposés ? Heureusement que non, sinon il y aurait des milliers de suicides chaque jour !
L’optimisme est indispensable pour remonter la pente du désespoir passager ou chronique ainsi que pour supporter la souffrance quotidienne.
Il faudrait de manière générale changer les mentalités et éduquer les enfants sur le respect de l’être humain.
Quelques exemples glanés sur des comptes Facebook sur le handicap invisible :
– Ne pas se garer sur une place PMR, ni à cheval sur 2 places PMR (photo à l’appui !) 😱
– Ne pas dévisager et/ou scruter de haut en bas la personne qui demande la priorité à la caisse, simplement parce qu’elle n’est pas en fauteuil roulant 🤔
– Ne pas dire à une personne souffrant de dépression, burn-out, anxiété généralisée, phobie sociale… « Bouge-toi un peu! », « Quand on veut on peut »… C’est comme dire à un aveugle « Ouvre bien les yeux et regarde. Tu vas y arriver ! » 🤦🏻♀️
– Ne pas systématiquement juger un parent sur l’éducation de son enfant qui fait une crise en public. Il est peut-être en souffrance à cause du spectre autistique et c’est déjà assez difficile comme ça 😔
– Expliquez LES HANDICAPS à vos enfants pour qu’ils comprennent et respectent la différence et la diversité. Ça évitera le harcèlement scolaire et ça leur servira toute leur vie 🥰
Un dernier pour la route :
NE JUGEZ PAS un.e collègue qui revient au travail après une longue maladie, une maladie chronique, un burn-out, une dépression… C’est EXTRÊMEMENT DIFFICILE d’affronter le regard des autres. Vous n’avez pas besoin de savoir de quoi cette personne souffre si elle ne veut pas vous le dire. Dites juste que vous êtes là et demandez comment vous pouvez l’aider à reprendre dans les meilleures conditions. 💪🏻👍🏻
Quelques chiffres pour finir…
Sur 100 personnes porteuses de handicap, 5 sont en fauteuil roulant et 80 souffrent d’un handicap invisible !
Voilà voilà.
Très bonne semaine à toutes et à tous 😀
Merci infiniment pour ces données qui étayent et enrichissent le débat
Merci Florence pour cet article très intéressant et peu souvent abordé.
C’est en effet un sujet encore trop tabou …
Propos tous pertinents et que je plussoie vigoureusement! Mais au chapitre des solutions collectives à mettre en place d’urgence, il y a me semble-t-il le délicat sujet de la formation des médecins psychiatres. Il en existe certes d’excellents, mais aussi beaucoup de très très nuls. En France, du moins où la psychiatrie est depuis trop longtemps pourrie par le freudisme qui est tout sauf scientifique (on n’a jamais vu une personne vraiment malade psychiquement être guérie par la psychanalyse! Par contre, cette «pseudo-médecine » a fait une jolie carrière en littérature et au cinéma…). Ceci explique largement L’ERRANCE THÉRAPEUTIQUE et les retards de diagnostic que vous évoquez justement…
Tout à fait d’accord 🙂