L'optimisme : un pari gagnant ! Philippe Gabilliet

Lors de la Journée Anniversaire des 15 ans de la Ligue des Optimistes, le 27 septembre 2025 à Orléans, le professeur Philippe Gabilliet, cofondateur de la Ligue et auteur du best-seller Éloge de l’Optimisme, a offert une conférence magistrale intitulée « L’optimisme : un pari gagnant ! »
Une intervention vibrante, mêlant humour, science et philosophie, pour rappeler que l’optimisme n’est pas une naïveté… mais une compétence vitale.


1. L’optimisme, une posture de lucidité et de courage

Face aux crises du monde, certains doutent encore : “Comment peux-tu être optimiste dans un monde qui va si mal ?”
Philippe Gabilliet répond simplement : “Et si nous devenions tous pessimistes, le monde irait-il mieux ?”
L’optimisme, pour lui, n’est pas une négation des difficultés, mais une posture lucide et active : croire qu’une amélioration est possible et s’engager pour y contribuer.

Il distingue deux formes d’optimisme :

  • L’optimisme ontologique, ce trait de caractère forgé dans l’enfance, qui exprime une confiance naturelle dans la vie.

  • L’optimisme méthodologique, une posture volontaire, que chacun peut adopter, indépendamment de son tempérament.

Ce second type d’optimisme est celui qui change le monde. Il s’agit d’un devoir social, notamment pour celles et ceux qui accompagnent, soignent, éduquent ou inspirent : enseignants, médecins, parents, coachs…
Car, rappelle-t-il, « un oncologue ne peut pas dire à son patient : je n’y crois pas, mais je vais faire de mon mieux ! »


2. L’optimisme, c’est choisir la confiance et l’action

S’appuyant sur la définition du psychiatre Christophe André, Philippe Gabilliet décrit l’optimisme comme une confiance a priori dans l’existence, tempérée par la conviction que nous saurons réagir face à l’adversité.
Cette combinaison — confiance et réactivité — fait de l’optimisme une force d’action et de résilience.

Il invite chacun à entretenir trois “gestes barrières” contre le pessimisme :

  1. Croire que les choses peuvent s’améliorer.
    Refuser la fatalité, chercher les solutions, élargir le champ des possibles.

  2. S’entraîner à voir ce qui va bien.
    Sans nier le réel, il faut équilibrer notre regard : regarder le verre à moitié plein pour nourrir notre énergie vitale.

  3. Passer à l’action.
    L’optimisme, c’est le contraire de la passivité.
    Gabilliet aime le formuler ainsi : “Aujourd’hui, la question n’est plus ‘to be or not to be’, mais ‘to do or not to be’.”

Pour lui, “en dehors de l’action, il n’y a rien”.
Agir, c’est déjà espérer.


3. Cultiver l’optimisme au quotidien : entre lucidité et transmission

L’optimisme n’exclut pas la prudence.
Il devient dangereux lorsqu’il s’applique au mauvais moment ou dans un contexte où le risque vital est fort.
Face à la souffrance ou à la perte, l’optimisme doit savoir se taire pour laisser la place à la cicatrisation.
Puis, doucement, revenir sous une autre forme : celle du “possibilisme”, cette philosophie du “Que vais-je faire de ce qui m’arrive ?”

Pour développer un optimisme sain et durable, Philippe Gabilliet propose plusieurs pistes concrètes :

  • Se réconcilier avec son pessimisme. Il peut être un bon serviteur s’il reste un signal d’alerte.

  • Miser sur ses forces plutôt que sur ses faiblesses. Le perfectionnisme épuise, l’acceptation libère.

  • Se concentrer sur ses marges de manœuvre. Plutôt que subir, chercher où l’on peut encore agir.

  • Accepter l’imparfait et le temporaire. L’excellence se construit à travers des solutions partielles.

  • Transformer les aléas en opportunités. “Les emmerdements, c’est le loyer de la vraie vie”, cite-t-il en souriant.

  • Contaminer les autres d’optimisme. Le meilleur moyen d’entretenir sa propre énergie est d’aider quelqu’un d’autre à retrouver la sienne.


L’optimisme, une responsabilité joyeuse

Pour Philippe Gabilliet, l’optimisme n’est pas seulement un état d’esprit : c’est un choix de société.
Choisir la confiance plutôt que la peur, la coopération plutôt que la résignation, la créativité plutôt que la plainte.
C’est une manière d’exercer sa liberté dans un monde incertain.

Il conclut sa conférence avec deux citations inspirantes :

  • Edgar Morin, 104 ans : « Je suis possiste. Chaque jour, je me demande : que vais-je pouvoir faire de cette journée ? »

  • Jean Monnet : « Ce qui pourrait nous désespérer demain, c’est d’avoir laissé passer le possible que nous n’avons pas osé atteindre. »

L’optimisme, finalement, est une manière d’agir.
Une forme de courage tranquille, qui ne nie rien mais ose tout.
Un pari gagnant sur la vie, et sur l’humain.

Et vous ?

Et si vous faisiez, vous aussi, le pari de l’optimisme ?
Rejoignez la Ligue des Optimistes de France pour vivre, partager et transmettre cette énergie contagieuse à votre tour.

👉 Infos sur le site de la ligue : www.liguedesoptimistes.fr

Avec enthousiasme et gratitude,

Cécile Neuville, 
Pour la Ligue des Optimistes de France


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