Juin 2025. Cancer du sein.

En quelques heures, tu deviens un dossier. Un chiffre. Un bilan. Un mystère. On t’explique le protocole. Les statistiques. Les effets secondaires.

Mais personne ne te parle de l’arme la plus puissante dont tu disposes : ta capacité à ne pas avoir peur de mourir.

Pas par déni. Pas par inconscience. Par optimisme.

 

Aujourd’hui, après six mois de traitement, je ne vous parle pas d’optimisme depuis un canapé confortable. Je vous parle depuis les tranchées de la chimio. Depuis les nuits d’insomnie où le corps brûle. Depuis les matins où se lever est une victoire.

Et ce que j’y ai découvert m’a définitivement convaincue.

 

L’optimisme face à la mort : ce que la peur ne fait pas

La question que tout le monde se pose, mais que personne n’ose formuler : « Et si tu mourais ? »

J’y ai pensé. J’ai regardé la mort en face. Et tu sais ce que l’optimisme m’a permis de lui répondre ?

« Et alors ? » 

Non, je ne suis pas inconsciente. Non, je ne suis pas dans le déni. Mais je refuse de mettre ma vie en pause en attendant de savoir si je vais guérir.

J’ai vu dans les yeux des gens passer la terreur, comme si mon souffle portait la douleur. Mais moi, calmement, sans détour ni effort, je leur dis la vérité : Je n’ai jamais eu peur de la mort.

Ce qui me terrifie, ce n’est pas de mourir. C’est de ne pas avoir VÉCU.

Alors pendant que la chimio détruit les cellules cancéreuses, je construis. Je crée. J’écris. J’accompagne. Je prépare mes projets. Je refuse l’identité de « malade en attente ».

L’optimisme, ce n’est pas croire que je vais forcément guérir. C’est décider que pendant ce temps-là, je VIS.

 

Se projeter dans l’après : l’optimisme comme énergie de vie

Il y a ceux qui me disent : « Sois forte. » Je l’ai toujours été.

Il y a ceux qui me disent : « Ne lâche rien. » Je me suis toujours accrochée.

Il y a ceux qui me disent : « Bon courage. » Je n’en ai jamais manqué.

Ce dont j’ai besoin, c’est qu’on me dise : « Viens, on va danser. »

Parce que l’optimisme, ce n’est pas serrer les dents et attendre que ça passe. C’est continuer à danser, à chanter, à s’aimer, même quand le corps est lourd.

Je n’affirme pas que l’optimisme guérit le cancer. Mais des études montrent que l’état psychologique peut influencer certains marqueurs biologiques : qualité du sommeil, niveau d’inflammation, résistance à la fatigue.

Et surtout, je le SENS dans mon corps.

Les jours où je me projette dans l’après, où je visualise mes projets, où je prépare ma renaissance, ces jours-là, j’ai plus d’énergie. Les jours où je m’effondre dans la peur, ces jours-là, mon corps s’effondre aussi.

 

Et je ne suis pas la seule à le constater

Des chercheurs comme Joe Dispenza ont documenté des cas de personnes ayant vécu des rémissions alors qu’elles pratiquaient intensivement la méditation et la visualisation. Je ne dis pas que ça remplace les traitements. Je dis que ça peut les accompagner. Que le mental et le corps dialoguent. Et que ce dialogue compte.

 

On sait aussi que les clowns à l’hôpital ne sont pas juste « mignons ». Des études montrent que leur présence auprès des enfants malades réduit l’anxiété, améliore la récupération, diminue le besoin d’analgésiques. Parce que la joie a des effets mesurables sur le corps.

 

David Servan-Schreiber, neuropsychiatre et chercheur en neurosciences, a vécu 19 ans avec un cancer au cerveau au pronostic très sombre. Dans Anticancer, il documente comment il a combiné traitements médicaux et approches complémentaires : alimentation anti-inflammatoire, méditation, activité physique, gestion du stress. Il est finalement mort de son cancer. Mais il a vécu 19 ans. Avec une qualité de vie. Avec du sens. Avec de la joie.

Ce n’est pas rien.

 

Alors oui, je prépare mon après. Pas parce que je suis sûre de guérir. Parce que je refuse d’attendre la fin du traitement pour commencer à vivre.

 

Je prépare mes voyages, mes formations. Je développe mes accompagnements. Je construis mes projets !

Pas en niant la maladie. En refusant qu’elle soit la seule chose qui définit ma vie en ce moment.

Je ne sais pas si le cancer a disparu. Je le saurai après l’opération du 14 janvier, après les analyses. Mais je sais que JE suis toujours là. Et que tant que je suis là, je VIS.

 

Prescriptions optimistes : ce que je fais concrètement

Si l’optimisme était un médicament, voici ce que je prendrais tous les jours :

 

  1. Dialoguer avec mon corps

Je ne me bats pas CONTRE le cancer. Je me bats AVEC mon corps. Je lui parle. Je l’écoute. Je l’accompagne.

L’art-thérapie, l’écriture, le slam sont mes canaux. Un soir, épuisée par la chimio, j’ai écrit un texte. Pas pour me plaindre. Pour dire la vérité. Pour transmuter la douleur en force.

Je l’ai mis en musique. Parce que certaines choses ne peuvent se dire qu’en vibration.

🎵 Écouter « Bref, j’ai un cancer » : Mon slam sur le cancer

« Ne me dis pas ‘bon courage’, dis-moi plutôt : Viens, on va danser. »

 

  1. Nourrir ma vision

Chaque jour, je visualise mon après. Pas comme un rêve flou. Comme un projet concret.

Je vois mes voyages. Je vois mes accompagnements. Je vois ma mastectomie, puis ma reconstruction, puis ma liberté retrouvée.

Je ne survis pas. Je prépare ma renaissance.

 

  1. Agir, même petit

Les jours où je n’arrive pas à être performante, j’accepte de ralentir et j’écris trois lignes. Les jours où je n’ai plus de force, je médite cinq minutes. Les jours où tout vacille, je pose un geste créatif.

Chaque action est une victoire sur l’immobilisme de la maladie.

 

  1. Ancrer ma foi

Dieu m’a donné la foi. Et je comprends pourquoi.

L’optimisme, pour moi, ce n’est pas juste de la psychologie. C’est une confiance spirituelle dans le mouvement de la Vie.

Même quand elle me secoue. Surtout quand elle me secoue.

 

Alors voilà, mes sœurs, n’ayez pas peur

L’optimisme n’est pas un luxe de bien-portant. C’est une arme pour ceux qui se battent. Un carburant pour ceux qui traversent la nuit. Un médicament sans ordonnance, mais pas sans effort.

 

Je ne sais pas si je vais guérir. Je le saurai en janvier. Mais je sais que pendant ce temps-là, je VIS.

Entre un sein et la lueur ? Je choisis la vie avec ardeur.

 

Et si parfois, plus rien ne va ? Relève-toi. Et rappelle-toi : tu n’es pas seule.

Il y a la réalité. Mais il y a surtout… ta vérité.

 

Femme blessée, femme debout, mais toujours… une femme sacrée.

 

Ysabelle-Rose

Coach psycho-spirituelle | Art-thérapeute | Consultante Lifestyle MWRLife
Déléguée régionale Ligue des Optimistes Toulouse | Vice Présidente aux Relations Publiques Toastmasters Communication Toulouse

 

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