stationfAvec une quarantaine d’incubateurs de start-up, dont le plus important d’Europe et bientôt du monde grâce à la Station F de Xavier Niel, Paris s’affirme comme un haut lieu d’attractivité pour les jeunes entreprises innovantes, au moins autant que Londres.

Témoin de cette explosion : « le Tremplin », dernier né de Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de Paris, un incubateur dédié aux start-up du secteur sportif dont les locaux sont situés au coeur du stade Jean Bouin (XVIe).
La vocation de Paris&Co est d' »accompagner des start-ups, soit de jeunes entreprises innovantes, qui ont souvent moins de trois ans d’existence et vont essayer d’arriver sur le marché avec un nouveau produit, un nouveau service, une nouvelle façon de délivrer les choses (..) avec une façon intelligente, ingénieuse d’apporter du service« , explique devant une classe de troisième Loïc Dosseur, le co-directeur général de l’association.

À l’image du Tremplin avec le sport, une soixantaine de lieux parisiens dédiés à l’innovation accueillent en effet jeudi et vendredi des rencontres entre quelque 3.500 collégiens et lycéens et des entrepreneurs et salariés d’entreprises innovantes.
« Projetez-vous. Vous êtes vraiment dans un environnement très décalé », lance M. Dosseur aux collégiens.
« On a envie de transmettre, de faire savoir ce qu’on fait, l’aventure qu’on vit », explique François Decock, co-fondateur et directeur général d’Yppa, une start-up lancée en mai 2016 qui a développé une plateforme en ligne afin de diffuser des shows lumineux colorés via l’écran de son smartphone pour animer les tribunes des enceintes sportives.

La création de cet « environnement favorable » destiné à accélérer leur croissance a su séduire les entreprises innovantes dans le domaine du sport puisque « on a en moyenne huit fois plus de candidats que de places dans l’incubateur« , précise Loïc Dosseur.
« C’est comme les transports en Ile-de-France: on a beau investir, développer des moyens, c’est toujours saturé », ironise-t-il.

Et cette attractivité ne se limite pas au stade Jean Bouin ni même aux 9 incubateurs, totalisant quelque 250 entreprises au total, de Paris&Co, mais englobe la capitale française dans son ensemble.

Il n’y a pas que la Californie…

« Il n’y a pas que la Californie, il n’y a pas que la Silicon Valley pour faire émerger des start-ups, Paris est aujourd’hui dans le top trois mondial« , détaille M. Dosseur.
« Il y a une dynamique aujourd’hui à Paris qui est vraiment spectaculaire« , estime Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris en charge du développement économique et de l’attractivité.
« On a ouvert le Cargo, cette année, qui est le plus gros incubateur d’Europe avec 15.000 mètres carrés et 50 start-ups hébergées », rappelle-t-il, avant de préciser que le poids lourd de Xavier Niel, la Station F et ses 34.000 mètres carrés situés dans l’ancienne halle Freyssinet (XIIIe) verra le jour l’an prochain.

Et la ville lumière s’inscrit dans une logique « d’internationalisation », selon M. Missika.
« Un des objectifs que nous nous sommes fixé est d’avoir 30% de start-up d’origine étrangère dans nos incubateurs« , dit-il, ce qui semble plutôt bien parti étant donné que la ville a déjà été approchée par certains mastodontes étrangers de l’incubation « B. Amsterdam », plus gros acteur de l’incubation à Amsterdam ou LabCentral, le plus important incubateur de biotechs à Boston.

A tel point que la capitale française est en passe de concurrencer Londres sur ce terrain.
Avec un financement de création d’entreprises, le capital-risque, qui a atteint plus d’un milliard d’euros au premier semestre 2016, « on est juste derrière Londres en valeur absolue, en montant investi, mais on est passé devant Londres en nombre de start-ups financées », précise Loïc Dosseur.

« La tendance est bonne et le fait de s’installer en première place est intéressant parce que cela nous donne des arguments pour attirer les investisseurs étrangers qui veulent investir en Europe, notamment chinois et américains », assure à l’AFP Jérôme Faul, président de la commission capital-innovation de l’Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC).

Un rayonnement à mettre au crédit des nombreux atouts qu’offre la capitale française qui peut se targuer de posséder des laboratoires de recherche de réputation mondiale, d’être le plus gros centre universitaire d’Europe ou encore la première place européenne en termes de sièges sociaux de grandes entreprises.
Selon M. Missika, « la création de l’écosystème avec les grands groupes est quelque chose qu’on a mieux réussi que Londres ».
L’Etat français a également joué son rôle, avec un Fonds d’amorçage de 600 millions pour les start-up, mis en place il y a quelques années. « Ces entreprises qu’on a soutenues en 2012 commencent à croître et ça fait beaucoup de projets pour la suite », estime M. Faul.

Sources : AFP, lexpress.fr/actualites/1/actualites/paris-championne-des-start-up-en-passe-de-devancer-londres et boursorama.com/actualites/paris-championne-des-start-up-en-passe-de-devancer-londres

Prochains Événements Optimistes :

Dîner des Optimistes le mercredi 9 novembre à Saint Raphael (Var)

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Participation : 38€ par personne
Inscriptions ici : http://optimistes-sud-est.fr/produit/diner-des-optimistes-mercredi-9-novembre-2016-a-18h30/

PS : Soutenez notre mouvement en adhérant à Ligue des Optimistes de France (cliquez ici pour voir comment faire)