Le Prix du Livre Optimiste récompense chaque année un roman ou un essai d’un auteur francophone publié au cours de l’année écoulée parmi une quinzaine d’ouvrages sélectionnés pour leur approche constructive.

Le jury du Prix du Livre Optimiste réunit des personnalités optimistes :
– Albéric de Bideran, ancien libraire passionné de littérature, directeur d’Instant Unik
– Philippe Gabilliet, professeur de comportement organisationnel à l’ESCP Europe
– France Roque, présidente de la Ligue des Optimistes de France
– Valérie Tong Cuong, écrivain, lauréate du Prix du Livre Optimiste 2013

HeureuxcommeundanoisPour sa troisième édition, le Prix du Livre Optimiste est décerné à  Heureux comme un Danois de Malene Rydahl publié chez Grasset en avril 2014.

Les membres du jury ont choisi de distinguer cet ouvrage à mi-chemin entre le récit de vie et l’essai de société pour la confiance qu’il inspire et les voies qu’il dessine vers plus de progrès et d’optimisme collectif. Le jury a voulu saluer un livre abordable, au style simple et percutant qui, à travers le prisme de la société danoise, montre comment certains principes de vie peuvent contribuer à la changer.

En effet, la Ligue des Optimistes de France défend un état d’esprit positif comme rempart contre la morosité et la résignation. Loin de prôner une attitude béate ou naïve, les membres de la Ligue considèrent que le meilleur est à venir et que nous disposons toujours de ressources pour transformer la réalité.

Le 3ème Prix du Livre Optimiste sera remis à Malene Rydahl mercredi 27 août dans le cadre prestigieux du Château Smith Haut Lafitte, au cœur du vignoble bordelais, en partenariat avec la 20e Université Hommes-Entreprises du CECA

Présentation du livre par l’éditeur

Le Danemark est le pays le plus heureux du monde. Pourquoi ?
Malene Rydahl, danoise de naissance et française d’adoption, a enquêté et réfléchi pour nous offrir ici le trousseau des dix clefs d’un bonheur finalement sans frontières. Anecdotes savoureuses, souvenirs personnels et statistiques rigoureuses font de ce petit précis philosophique et concret un manuel du bien-être au quotidien. Ce « mode d’emploi de l’allégresse » ne donne aucune leçon, mais un lecteur français ne manquera pas d’y trouver un réjouissant antidote au pessimisme ambiant. A la fois plongée humoristique et critique dans le Danemark contemporain, ses moeurs, ses traditions, son fonctionnement et leçon de plaisir à l’usage de tous, voici un parfait guide du savoir-vivre… heureux.

Extraits

Je pense par moi-même… donc je suis
« Fous, les Danois ? Pas tant que ça. Les vertus de l’autonomie et de la participation dans l’apprentissage sont un classique des sciences cognitives et des sciences de l’éducation. A l’OCDE par exemple, les chercheurs très sérieux du CERI (Center for Educational Research and Innovation) sont unanimes : le cerveau humain apprend mieux quand il expérimente, participe, propose de lui-même, plutôt que quand il reçoit passivement des connaissances « top-down », de haut en bas. Et ce n’est pas une nouveauté : Socrate avait déjà compris que l’esprit est meilleur quand il est « accouché » et qu’il doit trouver lui-même les solutions. C’est ce que l’OCDE, mais aussi l’Unesco, appellent les fameuses compétences du XXIe siècle : plasticité, capacité d’interaction, esprit critique, créativité, force d’initiative. Aujourd’hui, ce sont les atouts les plus demandés par les employeurs et les plus utiles à la société connectée. » p.42-43

Je peux devenir qui je veux (l’égalité des chances)
« Cela sera peut-être un peu osé de ma part mais allez, je me lance : en réalité le fameux « rêve américain » est plutôt un rêve… danois ! Ah bon ? D’abord qu’appelle-t-on le «rêve américain » ? L’idée, très belle, que tout le monde peut créer son propre succès, quel que soit son point de départ. De façon moins « poétique », c’est ce que les économistes et les sociologues appellent la mobilité sociale, la capacité d’une génération nouvelle à faire mieux, ou en tous cas différemment, que la génération de ses parents. Cette mobilité sociale est entièrement liée aux notions que nous venons d’évoquer, celles de l’autonomie et la liberté individuelle. » p. 77

Je ne me prends pas pour un être supérieur (la modestie)
« Cette philosophie cultive une retenue assez agréable chez les gens. Dans l’esprit des Danois, « ce qui compte ce n’est pas de gagner mais d’avoir participé ».
En 2010, le restaurant Noma à Copenhague est élu meilleur restaurant au monde. La cérémonie pour ce prestigieux évènement a lieu à Londres et le chef Rene Redzepi décide très naturellement d’emmener avec lui toute son équipe. Le plongeur Ali Songo, d’origine gambienne, fait bien sûr partie de la liste. Mais au dernier moment, il réalise qu’il lui faut un visa pour rentrer en Angleterre. Ce qui rend le voyage impossible. Triste de ne pas pouvoir partager ce moment avec lui, toute l’équipe du Noma monte sur scène à Londres habillée d’un T-shirt avec la photo d’Ali Songo.

René Redzepi reste très humble et modeste par rapport à son succès. Il le considère comme le fruit des efforts de chaque personne dans l’équipe. D’ailleurs, en salle, il tient à ce que chaque cuisinier serve le plat qu’il a préparé : ça fait partie de sa philosophie. Et tous ont bien entendu goûté tous les plats du menu. L’ambiance de la cantine du personnel est d’ailleurs aussi importante et soignée que celle du restaurant. Les repas sont préparés dans l’esprit de la maison, avec les meilleurs ingrédients. En 2012, le Noma gagne pour la troisième fois consécutive le prix du meilleur restaurant au monde. Et cette fois-ci c’est Ali Songo qui fait le discours de remerciement à Londres avec toute l’équipe. » p.151-152

Critiques

« Quel est ce pays étrange où l’on paie plus d’impôts que partout ailleurs et où l’on se déclare le plus heureux au monde? Au royaume de Danemark, les sondages sont accablants : ses habitants sont les champions du bonheur alors que le pays a le taux de prélèvements le plus élevé de l’OCDE, devant… la France. 78% des Danois affirment payer de justes impôts, voire pas assez ! 72% des Français estiment en payer trop. C’est autour de ce paradoxe apparent que Malene Rydahl née à Aarhus et parisienne d’adoption, livre à la fois une enquête argumentée et un petit précis philosophique à l’usage des pessimistes.

L’auteure a beaucoup voyagé, travaille pour une société internationale, rejeton de la mondialisation heureuse : son regard sur les usages de ces malheureux Français est plein de tendresse. Ah, les conseils appuyés de sa banquière pour lui dégotter une jolie niche fiscale… Consentir l’impôt tient en réalité à l’usage que l’État fait de l’argent public. Par exemple, au Danemark, il verse une allocation de 760 € par mois à tous les étudiants, sans conditions de ressources des parents! Gâchis inique ou investissement sur l’avenir ? On y accorde aussi de généreuses allocations chômage, mais avec des contreparties draconiennes de la recherche d’emploi.

Dans ce pays à la solide santé économique, les inégalités de revenus sont contenues, l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle, l’égalité hommes-femmes n’a pas besoin d’un ministère pour être défendue, la mobilité sociale fonctionne encore, les nouvelles générations croient toujours à un sort meilleur que celui de leurs parents… Forts notamment d’une profonde culture protestante, les Danois adhèrent à un projet collectif. Est-ce ce qui manque aux Français?  » Ils ont une capacité impressionnante à mettre du plaisir dans tout ce qu’ils font », écrit Malene Rydahl. Ouf! »
Guillaume Rebière, Le Journal du Dimanche, 27/04/2014

Biographie de l’auteur

Malene Rydahl a passé ses dix-neuf dernières années à Paris où elle a commencé comme jeune fille au pair à 18 ans. Elle est née et elle a grandi à Aarhus au Danemark. Elle est actuellement Directrice Communication Corporate pour le groupe Hyatt en Europe Afrique et Moyen Orient.

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